Comme tous les matins, vous arrivez au bureau un café à la main, avant de vous installer devant votre ordinateur.
La température ambiante est agréable et la connexion internet aussi rapide que l’éclair. Mais savez-vous que sous vos pieds, un plancher technique cache des câbles pour vous assurer un certain confort ?
Focus sur ce faux plancher disposé sous le revêtement de sol et utilisé dans de nombreux locaux d’entreprises !
Un plancher technique, qu’est-ce que c’est ?
Chauffage, climatisation et wifi… Les espaces de travail de travail ont besoin de mettre en place plusieurs installations pour être opérationnels. Comment faire passer et distribuer tous ces fluides techniques sans risquer de marcher sur un câble ou gâcher la déco ? En optant pour un plancher technique !
Surélévé, ce plancher est créé au-dessus de la dalle solide en béton armé afin de laisser un vide entre les deux.
Une astuce qui s’inspire directement de l’époque Gallo-Romaine. En effet, nos ancêtres avaient eu l’idée lumineuse de créer une zone tampon entre le sol brut et le sol pour marcher. L’objectif ? Pouvoir écouler les fluides et limiter l’impact de l’humidité.
Aujourd’hui, les planchers techniques modernes se sont démocratisés. Ils sont généralement composés de dalles amovibles résistantes aux charges lourdes. Ainsi, le plénum (l’espace libre entre les deux planchers) permet de faire passer plusieurs réseaux en toute discrétion :
- Électricité,
- Téléphonie,
- Fibre optique,
- Chauffage, ventilation et climatisation,
- Approvisionnement en eau et drainage,
- Câblage pour la détection incendie,
- Etc.
Les avantages du plancher technique ?
Composé d’une structure métallique géométrique fixée au sol et de dalles, le plancher surélevé a l’avantage de se démonter rapidement. Muni d’une simple ventouse de vitrier ou des griffes de levage, il est facile de faire des interventions techniques en cas de panne ou de faire passer de nouveaux câbles.
Un avantage pour les entreprises qui doivent modifier souvent leur aménagement intérieur ! Ce plancher est également particulièrement adapté aux installations techniques sophistiquées et aux matériels de bureautique qui évoluent rapidement.
Le plancher technique est idéal pour :
- Les centres de téléphonie,
- Les laboratoires,
- Les bureaux,
- Les salles d’exposition,
- Les laboratoires,
- Les salles de contrôle,
- Certains commerces et boutiques.
Comment entretenir et nettoyer un plancher technique ?
Contrairement au plancher classique, la version surélevée nécessite un nettoyage particulier. Il est recommandé d’aspirer les dalles avant de les laver à l’eau savonneuse.
Ce qu’il faut éviter ? Utiliser des produits trop corrosifs ou des nettoyants à base de solvants organiques. Il est également important de ne pas laisser le revêtement mouillé après le nettoyage, ni d’appliquer une serpillère insuffisamment essorée.
Pourquoi autant de précautions ? Les dalles n’étant pas collées entre elles, l’eau peut s’infiltrer à l’intérieur du plénum.
Des problèmes créés par la présence d’un faux-plancher
Des études récentes ont permis de pointer plusieurs problèmes liés à l’installation d’un plancher technique. L’évènement qui a déclenché ces recherches ? Le tremblement de terre de Kobe, au Japon. Les planchers de plusieurs centres de données se sont effondrés alors qu’ils étaient homologués antisismiques.
Il semble en effet que les protections antisismiques soient beaucoup plus compliquées à installer sous un faux plancher. Idem pour ancrer solidement des armoires d’équipement !
L’autre inconvénient majeur ? La perte de hauteur ! En effet, il faut compter entre 50 et 70 cm en moyenne. Une contrainte à prendre en compte et qui peut conduire à découper le plafond supérieur pour respecter les normes.
Les différents types de planchers techniques
Suivant les performances mécaniques, les finitions, la facilité d’entretien, l’écoulement des charges électrostatiques et le prix, il existe plusieurs modèles de dalles.
Du côté de la structure, on trouve deux types de planchers surélevés : en panneaux ou creux.
Concrètement, les planchers en panneaux sont formés de dalles et dotés de vérins en acier. Ces derniers peuvent être réglables en hauteur afin d’aller jusqu’à 2 000 mm. Quant aux matériaux des dalles, ils sont variés : aggloméré en bois haute densité lié par des résines ou plaques de sulfate de calcium renforcées par des fibres !
Généralement, les dalles ont une épaisseur comprise entre 18 et 38 mm, tandis que le format le plus utilisé est le 60 x 60 cm. Pour soigner l’aspect esthétique, certains modèles sont agrémentés d’une finition stratifié, vinyle ou grès cérame
Les planchers creux sont également composés de dalles et de vérins réglables en hauteur. Toutefois, les dimensions sont plus importantes : de 60 x 60 cm à 60 x 1 200 cm. Résultat, le vide entre la dalle de béton et le plancher surélevé est moins accessibles. Il est alors essentiel de prévoir des trappes de visite et des ouvertures d’inspection !
Dois-je opter pour un plancher technique ?
Les locaux du tertiaire et les bureaux en open space doivent être modulables pour s’adapter au monde de l’entreprise.
Pour modifier la configuration des postes de travail, remplacer les équipements techniques et être à la pointe de la technologie, les planchers surélevés sont idéals !
Ils permettent une grande flexibilité tout en assurant une belle harmonie visuelle. En effet, le plancher technique est facilement personnalisable avec du revêtement de sol et se fond facilement dans la décoration intérieure. Vous pouvez choisir la finition qui vous convient, le matériau et la texture (linoléum, stratifié, moquette, etc.) pour créer un espace agréable à l’oeil !
Véritable solution esthétique et technique, le plancher technique permet également d’offrir une bonne isolation thermique et acoustique entre la chape et le sol supérieur.
Quel est le prix d’un plancher technique ?
Quant aux prix, ils varient en fonction des m2 à couvrir, de la technique de pose (le montage autoportant et le montage avec traverses) et du choix du composant de la dalle.
Il est nécessaire de demander un devis et une étude plus complète dans le but d’évaluer le budget global à consacrer à ce type d’installation.
À noter que certains sols surélevés sont considérés comme des cloisons mobiles par la réglementation !